PRIMAL

adj. (EN)

connected with the origin. Something that is most important, primary or fundamental

PRIMAL

adj. M. (fr)

caractérise une thérapie, qui vise à faire revivre au patient par ses souvenirs, les impressions à l’origine de sa névrose

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EN

The building frenzy and the amount of fast construction that characterises our environment today are quite questionable. Today’s modern man is constantly in search of quick gratification. The gaze of our commercial society is content with an illusory perfection that promises us instant satisfaction. The idyll of this world dominated by sensationalism, which relentlessly fuels our desire, then represents a reduced décor of the complexity of our environment. So we live surrounded by places that flaunt their brazenness without restraint and remind us of their limitations through so-called enticing artifice. Day after day, this race for the extraordinary leads us away from what really makes our cities, our villages and our landscapes: the insignificant. If we disregard this false cosmetic beauty, the marginal is revealed as the raw material of our surroundings. Invisible and transparent, ordinary and banal, the trivial is raw and crude because it is honest and perceptible. We quickly turn away from it and show no interest in it at all. And yet we very rarely become aware of the importance of its role as an essential part of our daily lives or even try to understand the extent to which the trivial is the basis of our social, cultural and urban structures. But beyond this conformist rigidity, which tends to reduce our perception of reality, shouldn’t we embrace a new ambition that, precisely through the bland and the ordinary, can produce things that are extremely surprising and extraordinary because they are precisely unsuspected?

« From diamonds nothing can be born, but from dung flowers are born » Fabrizio De André

The industrial area was built for a sole purpose: to serve us. Both connected to and isolated from the environment in which we live, this landscape, greatly altered by the hand of man, hides behind its strict fences the aggression and power that characterises it. Well protected from any intrusion, an industrial area thus hardly lets the ruthlessness of its buildings shine through. Marked by the rationalisation and efficiency of its activity, an industrial area loses this coolness and sobriety as soon as the beginnings of a new use makes themselves felt. Nature takes over its ancestral place again and begins to expand, new values are gained or space is solemnly made for the city once more. Within these barricades, spaces emerge that are expressions of raw crudeness, whether through the huge, oversized scale of the buildings or the almost inhuman vastness of the surroundings. At night, these vast, endless expanses evoke a sublimity of absolute silence, but during the day they seem wild and terrifying. Whether they are fragile metal halls, monstrous steel machines or raw materials waiting to be transformed, they inspire us with their outrageous beauty. The astonishment of this fact, which at the same time evokes a feeling of fear but also of a great respect, makes us reflect on what we have always overlooked

A bird’s eye view is very abstract and unusual. It distances us from preconceptions and arouses our curiosity because of this new possible overview. This vantage point over an isolated industrial fortress offers an extraordinary opportunity to immerse ourselves in its intimacy. Through the complexity of these installations, we discover the immediacy of their clustered arrangement, which can evoke wonder at a modest but striking honesty. These examples show quite concretely how much the value of a subject depends only on the eyes of the beholder. And no matter what the nature of the subject, the splendour of an earnest and modest richness is just waiting to be brought to light under attentive eyes.

FR

En ce jour, la frénésie et le désordre qui caractérise la construction de notre espace bâti interrogent. Nous, Hommes modernes, y errons à la merci de nos avides désirs, obnubilés par la quête absolue de ces plaisirs éphémères. Égarant nos regards au-devant d’une société si mercantile, nous nous suffisons de la perfection illusoire qu’elle promet de nous offrir. L’idylle de ce monde régi par le sensationnel, attisant sans relâche nos tentations, dépeint alors un décor réducteur de la complexité de notre environnement.Ainsi, nous vivons encerclés de lieux exhibant sans retenue leur impudence et se sentant obligés de nous rappeler au moyen dartifices aguicheurs leur faiblesse desprit. Cette course à l’exceptionnel nous éloigne jour après jour de ce qui compose réellement nos villes, nos villages et nos paysages; l’insignifiant. Faisant fi de cette fausse beauté cosmétique, l’insignifiant se révèle être la matière brute de nos territoires. Invisible et transparente, ordinaire et banale, elle est violente car franche, évidente car immédiate. L’écartant vulgairement, nous ny prêtons absolument aucun intérêt. Et malgré cela, il est bien rare que nous prenions pleinement conscience de l’importance de son rôle en tant que composante essentielle de nos quotidiens, ou que nous essayions même de comprendre à quel point elle est le fondement de nos structures sociales, culturelles et urbaines. Mais ne devrions-nous pas nous consacrer, au-delà de cette rigidité conformiste qui tend à réduire notre perception du réel, à l’ambition nouvelle de découvrir au travers du plus insipide et usuel des choses surprenantes et extraordinaires, car insoupçonnées?

« Du diamant rien ne peut naître, du fumier naissent les fleurs » Fabrizio De André

La zone industrielle est édifiée dans un seul et unique but, nous servir. À la fois lié et isolé du contexte de nos terres d’habitats, ce paysage fortement modifié par la main de lHomme renferme derrière ses strictes enceintes grillagées la rage et l’ardeur qui le caractérise. Se protégeant fermement contre toute intrusion, l’industrie laisse ainsi à peine entrapercevoir la cruauté de ses entrailles. Façonnée par la rationalisation et le rendement de ses activités, elle disparaîtra dès l’instant où les prémices de sa stérilité se seront manifestées, et ce, afin de donner naissance à de nouveaux usages, d’autoriser Dame Nature à reprendre ses droits ou de laisser plus solennellement place à la ville. À l’intérieur de ces barricades, les espaces générés sont l’expression même de la brutalité, qu’il s’agisse de larges étendues perverties à des échelles inhumaines ou d’agrégats bâtis devenus urbanité en raison de leur extrême densité. Ces incommensurables spatialités exaltent durant leur sommeil la majesté d’un silence absolu tandis que leur éveil évoque la bestialité des primitives terres. Que ce soit des frêles hangars métalliques, des monstrueuses machines d’aciers ou des matières premières nourrissant leur tumulte, ils inspirent une insolente sublimité. L’étonnement de ce fait produit, tenant tout à la fois d’un sentiment de crainte et de respect, nous laisse alors songeurs face à ce que nous avons toujours omis de considérer.

La vue à vol doiseau abstrait. Elle distance des préjugés et force la curiosité en raison de cette mise à nu nouvellement possible. Ce point de vue volé au-dessus des hermétiques citadelles industrielles offre dès lors lextraordinaire occasion de nous plonger dans leur intimité. Au travers de la complexité de ces compositions se découvre limmédiateté de leur agencement congloméré, permettant dinspirer l’émerveillement dune modeste, mais frappante sincérité. Ces exemples démontrent ainsi concrètement ô combien la valeur d’un sujet ne dépend que du regard de son spectateur. Et qu’importe finalement la nature de ce sujet, la splendeur d’une prosaïque et humble richesse attend simplement que, sous des yeux attentifs, elle soit portée à la lumière.

DE

Der Baurausch und die Menge der schnellen Konstruktionen, die heute unsere Umgebung prägen, sind ziemlich fragwürdig. Der heutige moderne Mensch ist ständig auf der Suche nach schneller Befriedigung. Der Blick unserer kommerziellen Gesellschaft begnügt sich mit einer illusorischen Perfektion, die uns sofortige Zufriedenheit verspricht. Die Idylle dieser von Sensationslust beherrschten Welt, die unser Verlangen unerbittlich anheizt, stellt dann ein reduziertes Dekor der Komplexität unserer Umwelt dar. So leben wir umgeben von Orten, die ihre Unverfrorenheit hemmungslos zur Schau stellen und uns durch sogenannt verlockende Kunstgriffe an ihre Beschränktheit erinnern. Dieser Wettlauf um das Außergewöhnliche führt uns Tag für Tag weg von dem, was unsere Städte, unsere Dörfer und unsere Landschaften wirklich ausmacht: das Belanglose. Lässt man also diese falsche kosmetische Schönheit außer Acht, offenbart sich das Marginale als das Rohmaterial unserer Umgebung. Unsichtbar und transparent, gewöhnlich und banal, das Belanglose ist roh und grob, weil es ehrlich und wahrnehmbar ist. Schnell wenden wir uns davon ab und zeigen überhaupt kein Interesse daran. Und trotzdem werden wir uns sehr selten der Bedeutung bewusst, die ihre Rolle als wesentlicher Bestandteil unseres täglichen Lebens darstellt oder versuchen gar nicht erst zu verstehen, inwieweit das Belanglose die Grundlage unserer sozialen, kulturellen und urbanen Strukturen ist. Aber sollten wir uns nicht jenseits dieser konformistischen Starrheit, die dazu neigt, unsere Wahrnehmung der Realität zu reduzieren, einen neuen Ehrgeiz entgegenbringen, der gerade durch das Fade und Gewöhnliche äusserst überraschende und außergewöhnliche, weil eben unvermutete Dinge hervorbringen kann?

« Aus Diamanten kann nichts geboren werden, aber aus Mist werden Blumen geboren » Fabrizio De André

Das Industriegebiet wurde nur für einen einzigen Zweck gebaut: um uns zu dienen. Sowohl mit dem Umfeld unserer Lebensräume verbunden aber eben auch von ihr isoliert, versteckt diese durch die Hand des Menschen stark veränderte Landschaft hinter ihren strengen Zäunen die Agression und die Kraft, die sie charakterisieren. Gut geschützt vor jeglichem Eindringen, lässt ein Industriegebiet so kaum die Skrupellosigkeit seiner Gebäude durchscheinen. Geprägt von der Rationalisierung und Effizienz ihrer Aktivität, verliert ein Industriegebiet diese Kühle und Nüchternheit, sobald sich die Anfänge einer neuen Nutzung bemerkbar machen. Die Natur übernimmt wieder ihren angestammten Platz und beginnt sich auszuweiten, es werden neue Werte gewonnen oder der Stadt wird wieder feierlich Platz gemacht. Innerhalb dieser Barrikaden entstehen Räume, die Ausdruck von roher Grobheit sind, sei es durch riesengroße, überdimensionale Maßstäbe der Gebäude oder den fast unmenschliche Weiten der Umgebung. Nachts beschwören diese riesigen, endlosen Weiten eine Erhabenheit der absoluten Stille hervor, tagsüber jedoch wirken sie  wild und furchteinflössend. Ob es sich um zerbrechliche Metallhallen, monströse Stahlmaschinen oder um Rohstoffe handelt, die auf ihre Verwandlung warten, sie inspirieren uns mit ihrer unverschämten Schönheit. Das Erstaunen über diese Tatsache, das gleichzeitig ein Gefühl von Furcht aber auch eines grossen Respekts hervorruft, lässt uns über das nachdenken, was wir immer übersehen haben.

Eine Ansicht aus der Vogelperspektive ist sehr abstrakt und ungewohnt. Es distanziert uns von Vorurteilen und erweckt unsere Neugierde aufgrund dieser neuen möglichen Übersicht. Dieser Aussichtspunkt über eine isolierte Industriefestung bietet eine außergewöhnliche Möglichkeit, in ihre Intimität einzutauchen. Durch die Komplexität dieser Anlagen entdecken wir die Unmittelbarkeit ihrer gebündelten Anordnung, die das Staunen über eine bescheidene, aber auffallende Ehrlichkeit hervorrufen kann. Diese Beispiele zeigen ganz konkret, wie sehr der Wert eines Motivs nur von den Augen des Betrachters abhängt. Und ganz gleich, welcher Art das Thema ist, die Pracht eines ernsthaften und bescheidenen Reichtums wartet nur darauf, unter aufmerksamen Augen ans Licht gebracht zu werden.

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